jeudi 29 décembre 2011

Une journée aux Urgences

9h25! Oui, 9h25 à patienter aux urgences pour avoir confirmation de ce que je savais déjà...Une faciite plantaire (aponévrosite plantaire). J'ai déjà eu cette même blessure il y a quelques années. la douleur était alors apparue progressivement, mais cette fois ça a été douloureux immédiatement. Un copain kiné a confirmé mon diagnostic mais le pied étant constitué de plein de petits os, je voulais être certain qu'il n'y ait pas de fracture.
Mon expérience hospitalière commence à 10h35. Après avoir patienté jusqu'à 11h30, on m'appelle pour le "triage"; une infirmière s'enquiert de mon mal et me propose d'avaler quatre pilules. Je demande évidemment ce que sont ces comprimés et je suis effaré de sa réponse; "on donne plusieurs types d'anti-inflammatoires pour être certain que l'un d'eux fasse de l'effet..."
Les documents d'admission étant remplis, je retourne m'asseoir dans la salle d'attente. En fait d'urgences, j'y suis entouré de gens ayant un rhume, mal de tête,etc. Bref, ça me fait songer à la salle d'attente d'un médecin de quartier à Bruxelles. La preuve, certaines personnes ne restent pas et décident de revenir un autre jour!
Vers 17h, on vient prendre les présences; on annonce à des personnes arrivées vers 15h30 qu'elles auront encore au moins sept heures d'attente... Certains sortent leur pic-nic ou vont chercher des plats préparés dans les fast food de Magog; je vois défiler du poulet rôti, des suchis, des sandwiches,etc. Je n'ai rien avalé depuis ce matin et les odeurs me titillent les narines. J'ai faim!
Les choses bougent; on appelle des patients. On les rappelle, une fois, deux fois, trois fois...Pendant vingt minutes. Malgré la feuille de présence, on a appelé des gens qui étaient partis, et ce, plusieurs fois. Résultat, entre 15 et 20 minutes de perdues pour tout le monde à chaque patient non présent... Belle organisation!
18h20. Enfin c'est mon tour, il faudra encore un quart d'heure pour qu'un médecin passe me voir. Le verbe passer est adéquat; moins de deux minutes de consultation et hop, radiologie où, miracle je n'attends pas.
Retour en salle d'attente en me disant que ça va aller vite maintenant. Erreur, il faudra plus d'une heure (19h45) pour enfin avoir le résultat de la radiographie et encore dix minutes pour voir le médecin arriver...
Rien de cassé, pas d'épine calcanéenne donc tout va bien (bof). Le médecin m'a juste remis un petit feuillet sur ce qu'est une faciite plantaire, une prescription pour des anti-inflammatoires et, à ma demande une adresse pour des soins de kinésithérapie. Sinon, aucun conseil et aucune explication. Ah si quand même un conseil; ce n'est pas la peine de prendre rendez-vous en kiné à l'hôpital, il faudra attendre trois mois... Il faut savoir que seuls les soins de kinésithérapie dispensés à l'hôpital sont gratuits, sinon comptez entre 60 et 80$ la séance non remboursés...
A 20h je suis dehors. Bilan de la journée: 5 minutes de "triage", 6 minutes de consultation, 4 minutes de radiologie et 9h10 d'attente!!!
Après avoir lu ceci, vous pensez probablement: "Oh le pauvre, il n'a pas eu de chance". Et bien non, détrompez vous, j'ai eu de la chance. Le délais moyen d'attente aux Urgences dans les hôpitaux du Québec est de 17h36! Oui oui, vous avez bien lu. Qui se plaindra encore des hôpitaux belges?





7 commentaires:

  1. Et bien moi je trouve cela effrayant enfin vous avez énormément de patience car mon mari n'aurait pas eu la patience d'attendre 2heures!!!!
    Un prompt rétablissement.

    Kristel

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  2. Un autre pays, une autre façon de fonctionner. Notre copine à Laval a attendu 8h avant que sa fille de 3 ans avec une clavicule cassée soit soignée. Cela fait réfléchir.

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  3. Bonne santé à vous. En lisant cela de France on se dit que l'on est bien loti. Ce qui est lamentable c'est que depuis au moins 15 ans les hommes politiques québecois promettent d'améliorer les choses et rien ne se fait à part taxer au maximum la population qui entre nous est lache de ne pas se révolter et qui a surtout la bêtise de réélire les mêmes menteurs. J'ai une carte de résident du Canada mais après 2 ans de réflexion je préfère rester en France où tout n'est pas si mal.

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  4. Nous savions avant de venir ici que le système hospitalier était lamentable au niveau heures d'attente mais nous nous sommes rendus compte que c'est leur organisation qui est à revoir. Cela est un élément dont on nous parle mais il y a bien des choses qu'on omet de nous dire sur le système québécois. On a tendance à nous cacher certaines réalités afin de nous attirer ici et on enjolive énormément d'autres choses, du coup on tombe de haut et on arrive mal préparé.
    Je préfère qu'on me mette en garde; je serais sans doute quand même venue mais avec le bon esprit. Cf aux USA, j'y suis allée sachant que le système social valait zéro, cela ne m'a pas empêcher d'y vivre 5 ans.
    Anonyme, le fait d'avoir ta carte de résident t'a permis d'avoir le droit de choisir et de t'ouvrir les yeux sur les aspects positifs de la France.
    Nous sommes contents d'avoir émigré ici, cela nous a permis de mieux apprécier notre pays d'origine et surtout de mieux comprendre les flamands qui veulent absolument maintenir leur identité linguistique au risque de s'isoler de certains voisins...

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    1. Merci Angélique pour ta réponse. Nous avons jusqu'au 26/08 /12 pour pouvoir partir au Québec (validité de la Carte)j'ai dit que j'allais rester en France mais je me tâte encore par moment. Donne moi un conseil si possible même si je sais que personne ne peut décider à notre place. En France pas de travail, et à Québec Capitale normalement peu de chômage, est ce que cette seule raison doit nous faire émigrer. Partir c'est perdre mes amis et ma famille d'où des questionnements.J'ai plus de 45 ans l'âge n'est-il pas un handicap pour s'insérer et réaprendre de nouvelles chose ? J'avais un commerce et pour moi et mes collègues les belges étaient les clients les plus sympas, bon vivants, pas radins comme les français, ils ne râlaient jamais, de bons souvenirs pour moi. Chaque jour je me pose à moi même la question: dois-je partir ou rester dans mon pays ? c'est affreux pour moi cette indécision , et le compteur tourne.
      AMICALEMENT

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  5. La question a te poser c'est pourquoi tu quittes ton pays; Quels liens as-tu avec tes amis? Quelle facilité as-tu de créer des liens?
    Plus tu es âgé plus dure sera ta capacité à t'intégrer dans un groupe de ton âge. On a ses habitudes. Se faire des amis vrais prend beaucoup de temps. Mais tu as de la chance, les français s'entraide beaucoup ici. Il est rare/difficile de lier une relation d'amitié avec les québécois.
    Il y a peu de jobs en région. Les jobs se concentrent à Montréal et à Québec. Ils sont moins exigents au point de vue niveau d'étude. Cependant, ils demandent souvent des certifications que tu ne peux faire qu'au Québec. Certification pour être gardienne, conseiller, agent de sécurité, moniteur...
    Je dis OUI, allez au Canada si tu as une jeune famille. Les enfants et adolescents vont adorer.
    Je dis Oui, allez au Canada si tu as eu un business et que tu veux en monter un ici.
    Je dis OUI, allez au Canada si tu es jeune (- 30 ans)
    L'idéal pour les autres, c'est de prendre un congé sabbatique (pause carrière)et de tenter l'expérience. Tu n'as alors rien à perdre.
    Quel est pour toi la définition du bonheur?
    Et comme tu le dis, toi seul connait la réponse.
    Bon courage dans ta réflexion.

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  6. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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