lundi 2 avril 2012

Je quitte mon job

écrit par Angélique

Après trois mois en tant que conseillère en assurances et placements, je quitte mon job. Ras-le-bol! Il fallait que je tiennes jusqu'à aujourd'hui pour avoir mon certificat de représentant. Bien que le métier soit intéressant et que la majorité de mes collègues soient sympathiques, la pression est vraiment trop importante. Je ne suis pas une personne qu'on peut facilement manipuler mais, je l'admet, je me suis fait avoir parce que je ne connaissais pas ce monde des "travailleurs autonomes" en assurances.

J'ai quitté mon emploi précédent (trop tôt) pour pouvoir réussir mes examens. On m'a fait croire que la première année j'aurais un salaire de base et qu'on s'alignerait sur mon salaire belge, le temps que je me construise un portefeuille de client. On m'a fait croire que je bâtirai mon portefeuille à l'aide d'une clientèle déjà existante, on m'a fait croire que mon assurance collective était avantageuse. On m'a trompé sur toute la ligne: le salaire de base c'était pour cinq semaines, et encore, j'ai dû me battre pour l'avoir. Ensuite c'est sur commission, et le pire est que mon assurance collective qui me coûte 320$/ mois (et sans assurance dentaire) est plus chère que ce que je propose à mes clients!
Je ne me suis évidemment pas tue. J'ai envoyé une plainte au siège: résultat, je me suis fait agresser verbalement par une secrétaire de l'agence car personne n'a jamais osé se plaindre en sept ans...
Nous travaillons par trimestre et évidemment on m'a mis beaucoup de pression pour que j'atteigne mes objectifs de vente. Donc la semaine prochaine je pars en vacances (contre l'avis de ma directrice) et j'ai bien l'intention ne pas revenir travailler chez eux à mon retour.

Depuis le début, je sentais bien que je n'allais probablement pas dans la bonne direction, je n'ai donc jamais cessé de m'intéresser aux emplois proposés à Magog. Les banques n'offrant rien d'intéressant, je regarde les postes administratifs. Et je postule! Mais cette fois je ne me fierai pas aux traditionnels "on a besoin de vous, vous avez le profil recherché, etc" qui ne donnent rien.

Détente
Architecture en adobe
Donc, voilà: après avoir fait le tour des amis que je connais autour du monde (Costa Rica, Agadir, USA), je vais finalement passer une semaine de détente à Santa Fe, Nouveau Mexique (USA), ville de 70 000 habitants que j'adore; c'est une ville de western avec ses cowboys et ses indiens, ses intellectuels, ses artistes. Ville à consonance mexicaine (burrito, enchilada et sa grande variété de Téquila). Ville située à 2800m d'altitude avec un paysage de montagne et de rio. C'est un peu un retour chez moi vu que j'y ai vécu durant 8 ans.


Santa Fe
Didier ne m'accompagnera pas car il aime son travail et que, de plus, cela serait mal vu de partir après un mois et demi...
Ceci dit, comme je prends l'avion à Burlington (Vermont, USA), mes vacances commencent par deux jours dans cette petite ville en compagnie de Didier et Elodie. Départ demain matin. Youpie!

dimanche 26 février 2012

J'ai enfin un job...

Par Didier


Ma tournée des magasins de Magog a porté ses fruits; j'ai enfin trouvé un boulot.
La semaine dernière, j'ai déposé mon CV dans les magasins de sport et une librairie (une mini FNAC) de notre petite ville. J'ai eu de la chance, mon CV et moi, avons tapé dans l'oeil du proprio de "Ski Velo"; LE spécialiste du deux roues dans la région (du ski aussi, mais heureusement pour moi et mes faibles connaissances, la saison touche à sa fin...).
Si j'ai de bonnes bases concernant la petite reine, tout reste à apprendre. En effet, nous vendons principalement des vélos de course et des mountain bike haut de gamme et, qui dit haut de gamme, dit technologie avancée et clients exigeants...

Je commençais à m'ennuyer certains jours car l'hiver étant trop clément, les conditions de ski ne nous poussaient pas à nous rendre sur les pistes. Donc ce job tombe à point. C'est du moins ce que je pensais jusqu'à jeudi (mon premier jour de travail) et les abondantes chutes de neige... De la bonne poudreuse sur les pistes et des paysages magnifiques. Bien sûr, le climat canadien a aussi des côtés moins réjouissants; la pelle à neige fonctionne à plein régime (comme nos pôôvres bras) et la circulation est parfois pénible, tant en voiture qu'à pieds...

Promenade en raquette
Nous avons décidé de ne pas nous lancer dans le grand bain de l'accession à la propriété pour le moment. En effet, si la maison que nous avions visité la semaine dernière avait bien des atouts, elle ne dispose que de trois chambres.
Pour nous assurer des rentrées d'argent suffisantes, notre gîte devrait compter cinq chambres car la saison de forte fréquentation n'est pas très longue et il faudra donc remplir un maximum de nuitées durant l'été.
Nous restons à l'affût...




dimanche 19 février 2012

Sauvés par le gel...

Les conditions climatiques sont bonnes! Enfin, ça dépend de ce qu'on entend par là. En fait, depuis la mi-février on flirte avec le 0°; parfois au dessus, parfois en dessous. Mais où sont donc les grands froids et ces mètres de neige dont on nous parlait tant? En Europe...?
Bref, nos skis sont au chômage et nos raquettes dépérissent d'ennui tandis que le verglas règne en maître.

Cette semaine, nos remises ont été visitées. Le bateau d'un de nos voisins a disparu mais nous avons eu plus de chance. En effet, les voleurs ont pu forcer la porte mais n'ont pas pu l'ouvrir de plus de vingt centimètres car elle était bloquée par la glace. Vingt centimètres, c'est peu pour faire passer nos six vélos...
Et dire que je m'en voulais de ne pas encore avoir dégagé cette glace! Il est parfois bon de remettre au lendemain...

La recherche d'emploi continue pour moi; j'ai envoyé des CV (comme d'habitude, sans réponses) et je me suis présenté dans différents magasins de Magog. Il serait temps de trouver un petit quelque chose.
Afin d'améliorer mes chances, j'ai suivi une formation de secourisme. Cette certification était en effet demandée dans plusieurs offres d'emploi qui m'intéressaient.
Contre 110$, j'ai eu droit à une formation de deux jours qui m'a semblé un peu légère.
En effet, si le contenu était très intéressant, la structure désordonnée du cours et le manque d'exercices pratiques lui enlevait une bonne partie de son efficacité.
La preuve en fût donnée à la fin de cette formation quand, lors d'un exercice de mise en situation, certains étaient totalement incapables de réagir adéquatement. Pourtant, comme moi, chacun est désormais reconnu comme secouriste...

Nous avons visité un Bed & Breakfast cette semaine. Seulement trois chambres exploitables, mais une bien belle bâtisse très agréable au centre de Magog. Le prix demandé est abordable et les banques devraient nous soutenir sans trop de problème. A nous d'analyser calmement chaque paramètre tant au niveau de la rentabilité du projet qu'au niveau de notre avenir ici car, si nous sautons le pas, il sera trop tard pour s'installer ailleurs...





jeudi 29 décembre 2011

Une journée aux Urgences

9h25! Oui, 9h25 à patienter aux urgences pour avoir confirmation de ce que je savais déjà...Une faciite plantaire (aponévrosite plantaire). J'ai déjà eu cette même blessure il y a quelques années. la douleur était alors apparue progressivement, mais cette fois ça a été douloureux immédiatement. Un copain kiné a confirmé mon diagnostic mais le pied étant constitué de plein de petits os, je voulais être certain qu'il n'y ait pas de fracture.
Mon expérience hospitalière commence à 10h35. Après avoir patienté jusqu'à 11h30, on m'appelle pour le "triage"; une infirmière s'enquiert de mon mal et me propose d'avaler quatre pilules. Je demande évidemment ce que sont ces comprimés et je suis effaré de sa réponse; "on donne plusieurs types d'anti-inflammatoires pour être certain que l'un d'eux fasse de l'effet..."
Les documents d'admission étant remplis, je retourne m'asseoir dans la salle d'attente. En fait d'urgences, j'y suis entouré de gens ayant un rhume, mal de tête,etc. Bref, ça me fait songer à la salle d'attente d'un médecin de quartier à Bruxelles. La preuve, certaines personnes ne restent pas et décident de revenir un autre jour!
Vers 17h, on vient prendre les présences; on annonce à des personnes arrivées vers 15h30 qu'elles auront encore au moins sept heures d'attente... Certains sortent leur pic-nic ou vont chercher des plats préparés dans les fast food de Magog; je vois défiler du poulet rôti, des suchis, des sandwiches,etc. Je n'ai rien avalé depuis ce matin et les odeurs me titillent les narines. J'ai faim!
Les choses bougent; on appelle des patients. On les rappelle, une fois, deux fois, trois fois...Pendant vingt minutes. Malgré la feuille de présence, on a appelé des gens qui étaient partis, et ce, plusieurs fois. Résultat, entre 15 et 20 minutes de perdues pour tout le monde à chaque patient non présent... Belle organisation!
18h20. Enfin c'est mon tour, il faudra encore un quart d'heure pour qu'un médecin passe me voir. Le verbe passer est adéquat; moins de deux minutes de consultation et hop, radiologie où, miracle je n'attends pas.
Retour en salle d'attente en me disant que ça va aller vite maintenant. Erreur, il faudra plus d'une heure (19h45) pour enfin avoir le résultat de la radiographie et encore dix minutes pour voir le médecin arriver...
Rien de cassé, pas d'épine calcanéenne donc tout va bien (bof). Le médecin m'a juste remis un petit feuillet sur ce qu'est une faciite plantaire, une prescription pour des anti-inflammatoires et, à ma demande une adresse pour des soins de kinésithérapie. Sinon, aucun conseil et aucune explication. Ah si quand même un conseil; ce n'est pas la peine de prendre rendez-vous en kiné à l'hôpital, il faudra attendre trois mois... Il faut savoir que seuls les soins de kinésithérapie dispensés à l'hôpital sont gratuits, sinon comptez entre 60 et 80$ la séance non remboursés...
A 20h je suis dehors. Bilan de la journée: 5 minutes de "triage", 6 minutes de consultation, 4 minutes de radiologie et 9h10 d'attente!!!
Après avoir lu ceci, vous pensez probablement: "Oh le pauvre, il n'a pas eu de chance". Et bien non, détrompez vous, j'ai eu de la chance. Le délais moyen d'attente aux Urgences dans les hôpitaux du Québec est de 17h36! Oui oui, vous avez bien lu. Qui se plaindra encore des hôpitaux belges?